Dans les rues de Krimscare, la plupart des habitants courraient pour s'abriter d'une soudaine pluie que rien n'annonçait, et Santiago, surveillant de l'école locale, ne faisait pas exception. Il pensait pouvoir rentrer chez lui plus tôt que les autres jours, son emploi du temps s'étant allégé pour cette période de l'année, mais l'averse avait bouleversé ses plans. 
Oui, en effet, elle était si violente que le chemin lui permettant de rentrer chez lui avait été inondé. Pour un peu, il se serait crût dans son pays natal, là où les trottoirs et les routes sont tellement mal fait et que les rares averses sont tellement violentes quand elles éclates, que les villes sont souvent inondées à leur base. Néanmoins, loin d'être rattrapé par la nostalgie du bon vieux temps, il bougonnait à la recherche d'un endroit où s'abriter, et pas n'importe lequel, non, c'est que le croque mitaine était difficile et ne voulait pas se retrouver avec beaucoup d'autres gens. Alors, il continuait à courir et à slalonner entre les dernières victimes de la pluie torrentielle.
Santiago aimait la pluie et les orages, la plupart des gens ont peur des tempêtes, mais il les aimait lorsqu'il était à l'abri, au chaud sous un lit, ou bien lorsqu'une victime de choix s'offrait à lui dans une belle chasse, chasse qu'il ne pratiquait plus depuis longtemps. Il les aimait aussi car ils annonçaient l'absence de soleil, et dieu qu'il n'aimait pas le soleil et la lumière trop vive. 
Et pourtant, à cet instant précis, il aurait bien voulu que la pluie n'éclate pas, il voulait juste rentrer chez lui. 
C'est alors qu'il se rendit compte qu'il était suffisamment éloigner du centre du quartier marchant pour espérer rentrer dans une boutique plus ou moins vide. Aussi, sans plus attendre, il bifurqua pour ouvrir avec fracas une porte en ébène et la refermer aussitôt derrière lui. Il ne put s'empêcher de déclarer, fière de lui.

- Wouh! Victoire!

En levant les bras. Néanmoins, lorsqu'il se retourna, il remarqua qu'il avait "sensiblement" attiré l'attention des personnes présentes. Il leur sourit alors d'un air désolé et entreprit de baisser sa capuche. Il hésita à aller un peu plus en avant, de "peur" - c'était plus du respect qu'autre chose - de mouiller un peu plus l'endroit, et resta à sa place, balayant la salle du regard. C'est alors que ses yeux vermeils se posèrent sur une stature non-inconnue. C'était un homme, grand, plus grand que lui - et ce n'était pas difficile - affublé d'un bandeau lui masquant l'un de ses yeux. Il était roux aussi. Oui, Santiago le connaissait, il en était certain, et ce n'était pas un visage qu'on pouvait confondre, aussi, après un instant de pure réflexion, un sourire idiot collé aux lèvres, il finit par le pointer du doigt, touché par l'illumination.

- Hé! Mais je vous connais! Vous êtes le type vachement grand de la bibliothèque qui s'est ramassé avec ses livres à un moment!

Il gloussa, fière de s'en être rappelé, et rangea ses mains dans ses poches. Il était vrai que leur première rencontre avait tourné court, le caractère du Cuco ne lui permettant pas de rester plus longtemps dans ce genre de situation, mais toute trace d'animosité avait disparue le jour d'après. Il lui avait juste fallut supporter sa colocatrice, mais comme les deux passaient leurs journées à des endroits différents, il n'y avait pas eut de gros problèmes... 
Ainsi, dégoulinant de pluie, il attendit une quelconque réaction d'une quelconque personne, toujours sans se démunir de son sourire enfantin.

Il avait plu dru aujourd'hui, un vrai deluge comme on en avait pas vu depuis longtemps. Et qui dit pluie dit clients. C est vrai que c est une conception assez etrange de la chose mais cette loi saugrenue se verifie a chaque fois que le ciel decide d'ouvrir les vannes sur le monde des vivants. Cela ne me deplaisait pas, bien au contraire mais je n'etais pas tres à l aise avec cet etrange afflux de personnes. Je m etais fait petit a petit a cette ville, de meme que cette ville s etait faite a moi mais j avais souvent la meme clientele. Bien qu il y ait des objets dont je n arrivais pas a me debarasser dans l ensemble tout partais plutot bien. J arrivais a vivre de mon etrange commerce et meme a embaucher un employe. Cela pour liberer mon fils et lui permettre d aller etudier comme tout les enfants de son age.

Je suis satisfait qu il ne soit pas une personnification. L'immortalite ca a le don d'etre plutot pesant en mon sens. J ai l impression d avpir passe ma vie a tourner en rond ce qui a le don de m agacer un peu (ou de me mettre en Colere, vive les jeux de mots). Au comptoir je renseignait les clients sur ma marchandise -certifiee sans danger immediat- et mon jeune employe se rendait sur le terrain pour repondre aux autres interrogations. A vrai dire la j etais plutot passif a contempler un bout de plafond-et quel plafond !- Hum.. Enfin toujours etait il que le claquement de la porte d entree me tira de ma torpeur. Une meche se dressa sur ma tete comme pour dire "client !" ce qui faisait de moi un magnifique point d exclamation.

Je me levais pour acceuillir comme il se doit le nouvel arrivant. Il n'etait pas tres grand. Il me semblait l'avoir deja vaguement vu quelque part... Attendez que je me souvienne... Il était avec une jeune fille. A la bibliotheque ! Mais bon l'entrevue etait fugace et nous n'avions pas eu le temps de faire ample connaissance.

Il était tout plein d'eau a cause de l atmosphere exterieure mais je ne m en preocupait pas, heureux d'avoir une chance de repartir sur de bonnes base avec une personne qui avait du garder une sale impression de moi. De toute maniere ce n'est pas moi qui nettoie. Je fixais son deplacement de mon unique oeil gris. Un sourire se voulant plutot chaleureux s etendit sur mon visage. Je m'approchais du jeune homme d'un pas avenant.

- Bonjour monsieur ! Vous desirez acheter quelque chose ? Ou alors venez vous simplement pour regarder ?

Je ne doutais pas qu a la base ce ne soit pour aucun des deux mais peut etre que mon invitation a regarder sera au moins acceptee...

L'homme qu'il avait interpellé s'approcha alors de lui tranquillement, et au fur et à mesure de ses pas, le Cuco devait lever un peu plus les yeux pour pouvoir continuer à le regarder en face. Oui, il n'y avait aucun doute, il était vraiment plus grand que lui, mais cela ne lui enleva pas son sourire.

- Bonjour monsieur ! Vous desirez acheter quelque chose ? Ou alors venez vous simplement pour regarder ? 

Il gloussa. "Monsieur"? Il n'avait pas l'habitude de telles formalités, mais cela lui plaisait, ça lui donnait l'air important! Plus important que lorsque les élèves l'appelaient par son surnom. Il élargit donc son sourire pour dévoiler ses dents blanches.

- A l'origine, je suis juste venue m'abriter mais...

Son regard vermeil balaya la salle, il était curieux, l'endroit l'intriguait, il voulait savoir ce qu'il pouvait y trouver. Peut être des romans creepy?

- Il doit bien y avoir quelque chose d'intéressant, non? Du genre qu'on ne voit pas autre part?

Ses yeux s'étrécirent, curieux de la réponse de son hôte, mais ce n'est pas ce qui l'empêcha de finalement quitter son poste pour vagabonder entre les premiers rayons. 
Il y avait des tas d'objets, et surtout, des tas qui lui étaient inconnus, ce qui lui donnaient irrémédiablement envie de tout toucher. Il tapota donc une boîte dont il ne savait rien, puis, se retourna vers l'homme qu'il avait vaguement rencontré.

- Je crois qu'on a pas fait les présentations la dernière fois, je m'appelle Santiago!

Il sourit et se dandina d'avant en arrière un instant, avant de s'arrêter pour reprendre.

- Maintenant que je suis ici, vous avez forcément un objet peu commun et cool à me conseiller, non?

Il inclina sa tête sur le côté, d'un air interrogateur et curieux, attendant une réponse, et cette fois-ci, sans bouger de son poste.

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[Hrp : Mon dieu, ça a l'air si couuurt, pardon /PAN/]

Plus je me rapprochais plus je constatais sa petitesse. Je n'était pas trop au dessus de la moyenne de taille humaine pourtant. Je n'ai rien d'un colosse au niveau carrure, mais il est vrai que je suis plutot... Haut. Il me demanda ce qu'on pouvais trouver d’intéressant ici, intéressant du genre qu'on ne voit nulle part ailleurs et je réflechis un instant a la question faisant face à son grand sourire.

Je souriais également, tandis que je le jaugeais du regard pour savoir ce qui lui plairait éventuellement. On aurait dit un concours de sourire tellement on avait l'air magnifiques comme ca. Mon assistant vint me voir une fois qu'il en eut fini avec les autres clients et me glissa sans chercher à m'influencer *ironie quand tu nous tiens...* :

- Il y a bien le carton avec les cranes la... On à pu les refiler à personne ceux la... Saletes de produits défectueux.

Si j'avais pu sourire plus je l'aurais fait. Ca devais presque faire peur à force mais j'étais bien content de pouvoir trouver un pigeon pour mes objets invendus. Il fallait que je fasse preuve d'une bonne dextérité en tant que vendeur car il est toujours difficile de convaincre un client qui était venu sans intention d'acheter. Après ça je pourrais toujours narguer mon avare de cousin, en lui annoncant que mes affaires marchent à merveille et en agitant quelques billets sous son nez éventuellement. Bon, revenons à la réalité. Il m'apprit son nom, comme ça gratuitement.

J'avais lu dans un manga l'histoire d'un garcon qui pouvait tuer les gens juste en inscrivant leur nom dans un carnet; il y a un certain temps. J'avais trouvé ça amusant, et depuis je m'amusait toujours qui me donnaient leur nom comme ca, alors qu'on ne se connais pas. Parce qu'il était entré dans ma boutique comme un client, pas pour demarrer une grande histoire d'amitié. Par courtoisie je lui répondit néanmoins.

- Je me nomme Stanford pour ma part.

Puis, pour répondre a son interrogation à propos des trucs "cools" que l'on pourrait trouver ici je lui montra l'intégralité de la boutique avec un grand geste puis me focalisa sur le carton à coté de lui.

- Tout ce que vous pourrez trouvez ici, vous aurez du mal à le trouver ailleurs... Mais récemment j'ai recu ce carton que vous voyez la et il me semble contenir quelque chose qui n'existe a proprement dire pas ailleurs. A cause de mon travail je n'ai pas eu le temps d'examiner précisement, mais si cela vous interesse je vous ferai un prix, parce que vous avez l'air sympathique...

J'attendais qu'il ouvre le carton en espérant que les choses s'y trouvant sauraient se tenir un peu tranquilles et ne pas commencer à sauter partout. J'avais réussi à les calmer un peu grace à ce que j'avais pu trouver dans un bouquin sur les arts occultes mais ils étaient encore agités quand ils étaient ouverts.

Pour répondre à la question du croque mitaine, le gérant nommé Stanford désigna l'intégralité de sa boutique.

- Tout ce que vous pourrez trouvez ici, vous aurez du mal à le trouver ailleurs... 


Santiago siffla un instant, comme pour signifier qu'il était impressionné, et reporta son attention sur les étagères encombrées de différents objets.


- Mais récemment j'ai reçu ce carton que vous voyez la et il me semble contenir quelque chose qui n'existe a proprement dit pas ailleurs. A cause de mon travail je n'ai pas eu le temps d'examiner précisément, mais si cela vous intéresse je vous ferai un prix, parce que vous avez l'air sympathique...


Le croque mitaine déposa son regard rouge sur le carton, intrigué. Il n'avait pas eut le temps d'y jeter un oeil? N'était-ce pas imprudent venant d'une boutique qui prônait avoir des choses introuvables ailleurs? Ou était-ce simplement une tactique de vente du genre "Ohmondieu, ça a l'air siii intéressant!". En tout cas, si c'était le cas, ça marchait, car le Cuco s'avança vers le carton et s'y accroupit. Il tenta d'écouter si du bruit s'échappait du carton ou pas, mais il n'entendit rien, alors, il ouvrit la boîte pour... Y voire d'autres boîtes, transparentes celle-ci, contenant des crânes. Oh, il ne s'y attendait pas, mais il pensait voir mieux. Néanmoins, il glissa ses mains dans le carton pour en sortir une des marchandises. Il se releva alors et étudia l'objet à la lueur d'une des ampoule du magasin.


- Un... Crâne? Déclara t'il dubitatif. C'est pour une représentation de Shakespeare?

Il était déçu, ça se voyait, il s'attendait à quelque chose de plus... Spectaculaire, de plus drôle, quelque chose d'intéressant en bref, mais il se retourna néanmoins vers Stanford. L'homme avait bien dit qu'il n'existait nulle part ailleurs de telles choses, alors, il attendait une explication. Le sourire légèrement moqueur et le sourcil dressé.

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[Hrp : Pardooon c'est si couuurt]