Le temps, maussade laissait à peine filtrer les rayons du soleil, au travers de son épaisse couche nuageuse. La Colère s'en félicitait. Il n'appréciait pas particulièrement quand il faisait chaud car ayant la peau claire, le rouquin était comme certains humains le sont, allergique au soleil. Il ouvrit la porte d'un modeste établissement qu'il avait pris l'habitude de fréquenter peu après son arrivée en ville. Il était vers 18h, et le rapprochement de l'hivers faisant tomber les nuits plutôt n'épargnait pas la ville du crime, qui par son taux de luminosité plus que faible, indiquait une chute imminente de l astre solaire. Barthemius était reste a la boutique et accomplissait le travail que son père avait quitte un instant plus tôt pour les plaisirs de la beuverie. Stan n'en éprouvait aucun remord, il faisait de son fils ce qu il désirait en faire après tout.

Son pas lourd résonnait sur le plancher inégal de la salle. En lui même le péché était plutôt léger, du fait de sa faible constitution, mais son attirail, surtout les chaines logées le long de son épine dorsale et ses bottes cerclées de fer pesaient relativement lourd. Il alla, comme a son habitude s'installer au bar afin d'y commander un whisky. Ah divine boisson que le whisky ! Elle avait la propriété non négligeable de réchauffer le corps et l âme. Bien sur le vieil homme n'était pas alcoolique mais ne crachait jamais sur un bon verre de whisky. Il s'adressa au barman d'un ton dégagé. C'était une autre personne que dont il avait l habitude. Il préférait de loin la jeune femme aux formes voluptueuses a ce tavernier bourru.

Il lui commanda sa boisson avec son indéniable accent autrichien. L'autre rigola avec une espèce de rire de gorge gras.

- Z'êtes un Allemand ? Venez d'arriver y a combien de temps dans c'te putain de ville ? Vous parlez assez bien l anglais pour un arrivant... En tout cas j vous conseille de vous méfier ici. Y a des trucs pas nets qui rodent la nuit.

Légèrement agace par le fait de s'être fait déranger en pleine réflexion, il répondit d un air agace, haussant un sourcil de mécontentement :

- Pas Allemand, Autrichien. Quoique je n ai rien contre l'Allemagne. Je suis arrive il y a a peine une petite semaine. Et je fais aussi partie des trucs de la nuit. Donc en théorie j ai pas trop a m'en méfier.

Le barman continua a renchérir, poser des questions sur la tenue vestimentaire étrange du péché, tant de choses qui ennuyaient profondément Stanford et l'empêcher de recentrer convenablement ses pensées. S'il s'était laissé aller il ne se serait pas retenu pour encastrer l'importun dans le comptoir. A coup de crosse de revolver. Il soupira et sortit une montra a gousset en onyx ouvrage, magnifique. 18h23 pile. Il hésitait a se lever quand un homme vint le rejoindre au comptoir. Intrigue il ne se retourna cependant pas tout de suite pour le voir...

Ses longs cheveux bruns virvoletaient dans les airs pendant qu'il marchait, faisant résonner ses pas à travers la ruelle. Sa longue veste aux bordures dorées flottait à chaque mouvement, et il affichait un fin sourire sur son visage. Il pencha sa tête en arrière, ses yeux bleus nuits brillants de tout éclats, et observa le visage ronchon de sa cousine qu'il avait traîner de force.

- La nuit n'est-elle pas magnifique?

Il laissa échapper un rire et reprit sa marche correctement, arrivant à destination: le bar de la ruelle. Le bar qui n'était accessible que par cette ruelle, ce bar qui n'abritait que peu de monde puisqu'il n'y avait que les plus courageux pour s'y aventurer.

Albert ouvra la porte, attendant qu'Elizabeth y entre, puis suiva le mouvement. Son regard parcourut la grande pièce, et analysait les places disponibles. Chouette! Sa préférée était encore libre. Celle du comptoir, celle juste à droite avant la dernière. Et de toute façon, la dernière serait réservée à Elizabeth. Il y avait déjà quelqu'un à côté.
Il s'y dirigeait, et s'assit sans prétention sur la chaise rouge bordeaux. Il claqua des doigts, posant ensuite son coude sur le comptoir.

- Un vin. Un bon et vieux vin, mes braves.

Le barman s'exécuta sur ses ordres. Pas question de désobéir ou de faire attendre un client, même si ses compétences sur le choix des vins n'étaient vraiment pas très élevées.

En attendant, l'Avarice regardait l'homme qui venait sans doute de finir son verre. Il lui sourit. Son interlocuteur hésitait à se lever.

- Qui y a-t-il mon brave? Hésitez-vous à partir de ce charmant bar?

Pourtant, son visage ne lui était pas inconnu. Albert le regarda fixement, et enchaîna:

- Je suis sûr de vous avoir déjà vu quelque part. J'en suis certain. 

Il fit une brève pause, et se tourna vers sa cousine, l'air intrigué.

- Il te dit quelque chose, Elizabeth?

- P'tain Al' j'veux pas j'te dis ! Rouspétait inlassablement Elizabeth. Et elle est fraiche cette nuit je te signale... JE VEUX RENTRER !

Ses mots se perdirent dans l'air, Albert ne l'écoutant absolument pas de toute manière et lorsqu'ils arrivèrent au bar elle huma les odeurs présentes, celles des différents alcools vendus. Ce faisant elle resta un bref instant à l'extérieur alors que son malheureux cousin tenait la porte, heureusement qu'elle réagit en peu de temps sinon il aurait encore été capable de la tirer de force à l'autre bout de la salle.

Instinctivement elle porta la main à sa tête pour remettre sa casquette en place avant de se rendre compte qu'elle ne l'avait pas et de fusiller l'avare du regard. Elle ne pourrait pas cacher totalement qu'elle était une fille en plus étant donné qu'elle n'était qu'en t-shirt, ses yeux continuaient de fusiller l'autre péché.

- Ah une bière pour moi please ! Fit la jeune femme en se concentrant sur le barman.

Non elle ne prendrait pas du vin, il rêvait pour ça et elle scruta brièvement l'homme proche d'eux. Al' venait de lui parler, elle continua son observation précaire et senti une odeur de whisky, tiens était-ce ce qui avait été bût par cet homme ?

- Hein ? Rien du tout idioot... Par contre niveau alcool je suis certain qu'il a bût du Whisky, c'est plutôt rare dans le coin.

La demoiselle se leva, vit sa bière arriver assez rapidement, bût une gorgée et se positionna non loin de l'inconnu laissant ses cheveux blonds cendrés balayer l'air tranquillement. Non, ce type ne lui disait strictement rien ni maintenant ni avant par contre il semblait bien plus âgé qu'elle et Albert.

- Vous êtes nouveau en ville ?

Elle patientait, scrutant l'homme de ses prunelles azurées et buvant de temps en temps une lapée du breuvage ambré tout en sachant pertinemment que faire un minimum attention ne lui ferait pas de mal.

Le rouquin entendait que l'homme lui parlait. Il dirigea son regard gris vers son interlocuteur et remarqua qu une jeune fille l'accompagnait. En apparence ils étaient plus jeune que lui mais impossible d'en juger avec exactitude, lui même ayant un age assez extraordinaire il ne serait pas étonnant que d'autres soient dans son cas. Enfin il n'y songeait pas, comme émergeant d'un rêve il s’apprêta à répondre lorsque sa jeune compagne s'exprima a son tour. Il voulait feindre l’indifférence malgré tout il tirait la tête du chat qu on aurait caresse a rebrousse poil. Il y avait dans son attitude une pointe de nervosité malsaine, accentue par la pression du travail a faire pour la boutique.

Sans fait plus que d'habitude attention a son accent, bien qu il n’écorche pas vraiment les mots il leur répondit :

- Oui, je désirais partir, parce que je devais m'occuper de mon fils, l'ayant laisse seul. Cela fait quand même pas mal de temps que je suis ici...

Il réfléchit un instant avant de poursuivre :

- Vous m'êtes également familier... Si vous me déclinez votre identité il sera plus simple pour moi de faire le lien entre nous deux. Je ne prétend pas me souvenir de tout le monde mais si je sais qui vous êtes ce sera tout de même mieux...

Il tourna ensuite son visage émacie vers la jeune blondinette, ayant entendu qu'elle savait ce qu'il buvait. Cela ne l’étonnais guère, tenant une boutique de surnaturel, il avait l'habitude des aptitudes extraordinaires.    

- J'ai emménagé il y a a peine une petite semaine. J'ai ouvert une boutique d ailleurs non loin d ici...

Il contemplait de son unique œil valide cet étrange couple face a lui. Petit a petit il se détendait, comme étant dans une situation familière. Il pensais toujours a son fils qu'il ne désirait pas laisser seul trop longtemps mais ce n'était plus une priorité. Tout d'abord il désirait mieux connaitre ces étrangers.

Le péché vit arriver sa boisson juste après la bière de sa cousine. Son regard fusillait celui du barman lorsqu'il voyait l'étiquette inscrite: Jus de raisin écrit au stylo, sur un autocollant blanc collé sur la bouteille. 

- Je vous avais dis du vin, grogna t-il.

Le barman s'excusait. Mais l'Avarice n'en avait rien à faire de ses excuses, il n'avait pas eu son vin, et en prime, allait boire une boisson qui n'était que du jus. Tant pis, il ne payerait pas. Et de toute manière, il n'avait pas l'intention de payer.

Elizabeth n'en savait rien de cet homme non plus, à part qu'il avait bu du whisky bien avant leur arrivé. Information à retenir, si le vice souhaitait s'en faire un ami. Il souria.
Cependant, Albert affichait une mine beaucoup moins enchantée lorsqu'il entendit que son interlocuteur avait un fils. Un fils. Un enfant. Lui? Le plus souvent, il ne pouvait pas se les voir en face, eux qui rapportaient à leur parents que c'était un monstre, qu'il était pire que le banquier d'à côté. Et puis de toute manière, rien ne lui avait dit qu'il allait le rencontrer. Mais il le sentait.

- Vous avez un fils? Il doit être... charmant... répondit-il.


De plus, il venait de renseigner qu'il était nouveau. Là, aucune chance de l'avoir vu auparavant, ou d'être l'une de ses proies de tous les jours.
L'homme aux cheveux roux continua: il avait ouvert une boutique. 
Il devait sûrement être plein aux as pour le faire. Ca devenait de plus en plus intéressant pour Albert! A présent, il devait s'en faire un ami. Coûte que coûte. Tant pis si le fils l'embête.

De plus, il avait aussi une impression de déjà-vu. Cela faciliterait la tâche.

- Vous souhaitez connaître mon nom? Albert Williams, péché capital de l'Avarice.

Il souria, reprenant son air hautain, et bu un coup de son jus avant de faire la gueule. Il avait oublié que c'était du jus - et que le jus était sucré -, mais reprenait son charmant sourire juste après.

- Vous savez, vous me rappelez un lointain cousin. Je me doute que vous voyez vraiment ce type. C'était un sale gosse à l'époque.

Il étouffa un rire, et continua:

- D'aileurs, vous avez ouvert une boutique? En quoi est-ce qu'elle consiste?

Ce qu'il attendait, en fait, c'est qu'il y ait des bons de réductions. Ou mieux encore, qu'il annonce que cela serait gratuit pour lui et Elizabeth. Et ce, sans savoir ce qu'elle vendait.

- Quel âge a votre fils ?

- Ah heu... Je m'appelle... Elle dut remettre le tout dans le bon ordre, ne se présentant que rarement au féminin. Elizabeth Jared et vous ?

- Ah, vous n'êtes pas trop perdu en ville j'espère c'est que... Elle est assez spéciale.

- Comme... Erm... Albert je me demande en quoi consiste votre boutique.

- Si vous avez besoin d'aide, n'hésitez pas à demander...

- Au fait Al', le vin est une sorte de jus de raisin vu qu'il est créé à base de fermentation de raisins noirs.

Stanford fut assez etonne de voir que ses interlocuteurs s interessaient autant a la personne de son fils. Il notais l air innocent de la jeune fille et l air derange de son compagnon. Compagnon qui semblait a son air ne pas vraiment apprecier les petits. D ailleurs il semblait ne pas etre de tres bonne humeur non plus, ce qui tira un sourire amusé a Wrath. Le peche capital nota qu au lieu du precieux vin demande il avait recu un pauvre jus de raisin. Il appreciait cet etat d enervement leger, peu propice a s enflammer mais juste bien pour pimenter l atmosphere.

- Mon fils a tout juste 11 ans. Il ne va pas a l ecole je lui fait donner des cours a la maison. Il s appelle Barthemius...

Il aimait bien parler du fils son sang, cet enfant merveilleux dont il avait la charge. Il lui etait reconaissant de l aider a la boutique. L enfant ne demandais pas grand salaire et travaillais sans beaucoup rechinier. En echange son pere se montrait extremement depensier a son egard, allant lui offrir la moindre chose faisant l objet de ses desirs. Ensemble pere et fils formaient une alliance des plus harmonieuse et chacun allait vanter les merites de l autres.

L homme qui l avait aborde se presenta, et apres cette breve introduction puis la remarque un brin sarcastique qui suivit, Stanford resta interloque. La jeune fille a son tour se presenta, mais avant qu elle n ouvre la bouche les souvenirs du rouquin se remirent en place. Il se souvenais de qui etaient ces personnes. Les parts de son passe dont il avait voulu se separer revinrent au galop. Il se revoyais tout jeune enfant dans la maison familliale avec tout ses cousins, les sept peches capitaux. Il eut un rire nerveux et dit d un ton plutot etrange :

- Quelle ironie... Il se trouve que je suis le cousin dont tu parles. Et que je n apprecie guere etre designe de la sorte. Si votre memoire vous fait defaut permettez moi de vous rappeller mon vrai nom, je suis Stanford Märchen, la Colère...

Il etait content et trouble de revoir ses cousins. Le sourire qu il leur adressait etait peu naturel, s etirant bien trop. Il etait peu rassurant avec sa criniere de flammes ardentes, son regard unique d acier son incroyable vestimentation et son sourire etrange. On aurait presque dit une sorte de demon sorti des Enfers. Mais il fallait repondre aux dernieres paroles de l avalanche de question et c est ce qu il s empressa de faire, se reprenant vivement :

- Je n ai pas vraiment besoin d assistance, sauf si vous desirez vraiment apporter votre aide. Ma boutique vend tout ce qu on ne peut pas trouver ailleurs, beaucoup d objet et livres servant pour des pratiques magiques et esoteriques mais aussi des commandes plus special, comme des roches du desert de Gobi ou encore des bougies produisant une flamme de couleur bleue, verte ou meme rouge. Enfin surtout les choses introuvables sur commande....

Il chercha dans sa memoire pour se rappeller si il avait repondu a tout. Il s empressa d ajouter vivement :

- Sinon j aime beaucoup cette ville et malgre ce que j ai entendu en dire elle me semble plutot calme... Apres ca peut etre mon quartier qui est ainsi...

Sur le coup, Albert éclata de rire. Il avait viser en plein dans le mille: c'est que parmis les péchés qu'il avait rencontré, c'était encore le seul à avoir fait de premier pas. En même temps, il était sûrement l'un des seuls à s'en souvenir...
Son rire devenait de plus en plus fort, se tenant presque le ventre. Il arrêta immédiatement, sans mal, et regarda la Colère dans les yeux.

- Stanford, tu as bien grandit depuis le temps...

Il hésitait également à faire son touche-partout comme il le faisait avec les autres, et affichait finalement un fin sourire. Ce n'était pas parce qu'il était face à la Colère qu'il devait avoir peur ! L'Avarice avait quand même sa fierté, et son caractère forgé de salaud. 
Sur ces brèves pensées, il leva sa main et tapota la joue de son interlocuteur, descendit doucement jusqu'à toucher les poils roux et soyeux qui étaient à son visage. Son regard se posa sur les vêtements de ce dernier, classieux, ce qui le fit sourire encore plus. Il en était fier.

- Et toujours aussi soigné à ce que je vois.

Il le lâchait enfin, se tournant à demi-tour vers Elizabeth, mettant sa main sur l'épaule de Stanford. Ah, la belle famille réunnie au quart près! C'en était adorable.

- Il est devenu plutôt mignon, non? Je suis même surpris que tu n'aies pas pris une seule ride... 

Il roula des yeux, finissant sa phrase:

- ...A part si tu les masque avec des produits?

Oui, il le provoquait volontairement. C'est dire qu'il le faisait aussi avec sa cousine, mais avec quelqu'un de nouveau, c'était bien plus drôle.

Barthimeus, ce n'était pas un prénom courant à cette époque et surtout pour un garçon de onze ans mais cela sonnait relativement bien. Eli' enregistra cette information qui lui semblait relativement importante surtout en voyant comment le rouquin en parlait. Elle réfléchit tout de même pendant trop longtemps vu que la discussion parti dans un tout autre domaine faisant que ses deux perles azurées lui servant d'yeux s'ouvrirent en grand. Encore un cousin ? Elle chercha dans les méandres de ses souvenirs sans que rien ne revienne, non ce type ne lui disait toujours rien du tout.

- La colère ?

Oui ce nom lui disait quelque chose, logique aussi même en temps qu'amnésique elle savait que ce péché était de sa famille. Pas stupide la fille non plus. Donc la Colère se nommait Stanford Märchen, bon... C'était encore quelque chose de prit au niveau informatif. N'empêche que la pauvre Gula était totalement perdue encore fois.

- Des bougies ?!

Ce mot lui fit l'effet le plus radical qui soit, elle qui ne pouvait pratiquement jamais s'approcher de truc s'enflammant entendre parler de bougie lui faisait un tel plaisir que ses yeux brillèrent sans qu'elle ne s'en rende compte. Après  tout son don ne fonctionnait qu'avec des objets alors réussir a en avoir serait extrêmement utile, parce qu'emprunter la lampe à huile du clan n'était pas la meilleure idée...

- Hm... C'est sûr que si tu n'es pas prêt de la Tour c'est relativement calme...

Elle scruta les deux hommes, bien différents en pas mal de points et l'espérance que Wrath ne soit pas comme l'avare vint montrer le bout de son nez. C'est qu'elle en avait marre de servir de bouc-émissaire, de plus la sensation d'avoir encore été la seule pauvrette dans le tas arriva dans sa tête. Qu'est-ce qu'elle pouvait se sentir seule parfois...

- Hein ? Al... Tu es vraiment un færdig røvhul ! Lâcha la jeune femme en danois sans réellement le vouloir.


Point positif elle savait qu'en utilisant cette langue Al' ne le comprendrait pas mais ce serait probablement le cas également du rouquin. Tant pis, elle s'en foutait et croisa le plus naturellement du monde ses bras sur sa poitrine dès qu'elle eu fini sa chope.




færdig røvhul = Abruti fini.

Le peche se laissa tater par son cousin sans rien dire. Il haussait un sourcil en signe d incomprehension. Devant les remarques de son cousins qu il denigrait il affichait une expression peu nette melange dubitatif d une joie peu nette et d une sorte de depit qui lui tira un soupir. Boulet fut le premier mot qui lui vint a l esprit apres ce jeu pueril. Il n etait pas enerve par le comportement outrageux de son cousin mais ces pensees etaient indesceiptibles et melanges. En general cette confusion malsaine n etait pas benefique a son etat mais ici elle lui causa juste un rire nerveux qui peu a peu se mua en une sorta de ricanement peu moral. La jeune fille lui avait signifie des choses qu il avait omit dans son esprit. Il se souvint neamoins qu elle parlait de bougies, donc il se decida a lui repondre, ayant repris un air des plus normaux :

- Oui, des bougies, des cierges et autres meches. Si cela vous interesse et que vous n avez pas le temps de passer je peux toujours vous faire livrer...

Son regard se focalisa de nouveau sur Greed, l avare qui avait ose toucher a son corps sans sa permission. L oeil d acier jaugeait le cousin de la Colere.

- Toi aussi tu as grandi. Et tu es toujours aussi imbecile. Si je n ai pas tant de rides c est que les raison de ma "viellesse" avancee ne sont pas naturelles. En theorie, normalement je devrais paraitre du meme age que vous mais une experience de ma part a provoque le fait que j ai cette apparence ...

Ainsi il s offrait le luxe de repondre de maniere plutot posee a une provoquation qu en son for il qualifia de stupide. Meme etant la Colère il ne s enervait pas si vite. Colère et enervement ne sont pas la meme chose. Ceux qui avaient fait les frais de sa reele violence n etaient plus la pour en temoigner. Le peche avait deja tue, plusieures fois, pour une raison ou une autre. Bien sur, il preferais ne pas avoir a se battre ni ne pas avoir a tuer mais la mort d un etre n avait pas la meme incidence sur un humain normal que sur sa propre personne.

- Malgre tout je suis heureux de vous retrouver et il me ferai plaisir de vous offrir quelque chose a manger, que desirez vous ?

Il lanca une oeillade appuyee vers Gluttony signifiant "ne commande pas trop je te prie"

Même sa cousine s'y mettait à l'insulter gentillement: et de toute façon, ça ne changerait jamais entre les deux péchés. 
En entendant que Stanford pouvait aussi livrer ses marchandises via colis, Albert s'empressa de déballer son avis suite à l'intéressement des bougies d'Elizabeth. Peut-être sentait-il le fait qu'elle ne pourrait pas y passer étant donné qu'elle travaillait?

- Je te préviens Elizabeth, si tu souhaites passer commande à domicile, c'est toi qui paies les frais de ports.

Il s'appuya dos au comptoir, toujours sur son siège et son verre à la main. Il sirotait tranquillement en se prenant le regard d'acier de son cousin, qui n'avait pas l'air enchanté de ses papouilles affectives.

- Imbécile est un bien grand mot, mais je ne peux pas démontrer le contraire. Il fit une brève pause et continua en souriant, Je suis bel et un bien un imbécile heureux.

Enfin, le vice de la Colère proposa de leur offrir quelque chose. "Offrir" était le seul mot qu'Albert avait entendu. Offrir. Ne pas payer. Gratuit. Adjugé vendu. Il lui souria, affichant presque sa bonne humeur en chantonnant. Les artistes pouvaient même identifier des notes de musiques représentant sa joie.
L'Avarice tourna sa tête vers Elizabeth, lui tapotant la tête gentillement, et la redirigeait vers Stanford.

- Du vin rouge - du vrai -, et des bretzels. S'il te plaît. 

Il termina sur son sourire avare, ce sourire que tant de gens eut à affronter lorsqu'ils le rencontraient pour la première fois.

Ses yeux brillaient de joie, des bougies et donc de petites flammes, restaient donc à commander et à payer... Hm, elle aurait un soucis sur le coup si elle se laissait allez à son impulsion après tout elle devait toujours rembourser un certain avare. Elle écoutait toujours ce que disait les deux garçons, ne répliqua rien à Albert lorsqu'il lui fit la remarque et se demanda quelle expérience avait vécu la Colère pour vieillir plus vite. Au départ la gloutonne ouvrit la bouche pour le demander mais la referma immédiatement, cela ne la regardait pas après tout.

- Un imbécile qui ne connait pas le mot travail d'ailleurs... Maugréa la jeune femme en fermant les bras sur sa poitrine. Oh tu sais Stanford certains d'entre nous paraissent encore plus jeune.

Elle s'étira un bref instant, le fait d'être visuellement féminine l'embêtait assez mais elle le cachait. Eli' était ainsi de toute manière et lorsqu'elle entendit la douce remarque par rapport à l'offre niveau nourriture elle eu un doux sourire.

- Heu... Ce qu'ils ont de plus consistant ça compte ? Puis j'ai appris à me contenir au niveau de la quantité ingurgité, je n'avais pas le choix pendant un bon moment de toute manière. Puis... Une autre bière... S'il te plait...

Ses oreilles suivirent un bref instant une discussion entre deux personnes plus loin, ils discutaient des derniers faits réalisés par les clans et la demoiselle frémit légèrement. Ce n'était pas le moment de se faire remarquer...

- AH et heu... Ton accent il est bien autrichien ou je me trompe ?

Oui elle tentait de continuer un peu la discussion tout en engrangeant quelques informations par ci par là, même s'il était probable qu'elle n'ai pas écouter lorsqu'il avait mentionné l'endroit où il avait vécu avant.

Stan voyais que sa proposition suscitait la joie de ses cousins et cela lui tira un sourire de contentement. Il annonca au barman la commande et posa une piece d or sur la table -piece manifestant par son apparence une certaine rarete- pour que l homme aille chercher du bon vin. Personellement lui meme adorait la Romanée Conti, le vin francais etant selon lui incomparable. Il murmura au tenancier d en apporter deux bouteilles, dont une qu il ne servira que si lui ou ses cousins reviennent. Il n etait d habitude pas particulierement genereux -pas plus que n importe qui- mais la il desirait marquer l occasion. Lorsque le barman disparut dans l arriere boutique il sortit sa montre a l aspect ancien pour la consulter. Son fils attendait toujours et cela l embetait de le laisser seul. Le gerant, ayant appris le depart de son barman pour aller chercher le vin demande arriva au comptoir et s enquit de la situation. La Colere lui expliqua calmement sa comande et rajouta un double wisky pour lui meme. Les mets furent rapidement sur la table, et sire Marchen en hote magnifique misa sur une abondance surpassant les comandes initiales.

Il prit son verre et contempla un instant le liquide ambre. Lorsque la bouteille arriva il demanda a ce que fut servit un verre a son avare de cousin. Il sourit en le voyant lorgner sut cette acquisition sans frais et il imaginait son cousin montant des hypotheses sur la valeur exacte de sa fortune afin de l escoquer. Mais Stan, plus fin renard qu on ne pourrait le croire offrait cela surtout pour entrer dans les bonnes graces de sa famille. Cela ne signifiait pas que sous pretexte qu ils soient du meme sang il consentirait a tout les sacrifices. Il fut cepandant etonne que sa jeune cousine soit aussi perspicace sur la nature exacte de son accent. Peu de gens non germanophones pouvaient reelement faire la difference entre l accent Allemand et Autrichien. Il lui repondit d un ton amical :

- Je suis impressionne que vous ayez trouve aussi vite. J ai en effet passe plusieures annees de ma vie en Autriche, je suis tres attache a ce pays, j y ai meme une propriete de taille non negligeable. C est un pays magnifique plein d une culture riche en arts, un paradis de la musique classique... Enfin, j ai cru comprendre que de votre cote vous veniez d un pays plutot scandinave... Je n ai pas reconnu la langue exacte...

Sa cousine avait commandé une autre bière, ce qui ne changeait pas de d'habitude. Albert sourit en voyant Stanford poser une jolie pièce d'or sur le comptoir. L'or, du vrai, qui brillait. Ses yeux à lui étincellaient en fixant le petit objet avant de se le voir dérober par le barman, qui avait l'air heureux de l'encaisser.

Il fit une grimace, et soupira.

Les mets arrivèrent, ainsi que les boissons. La Colère demandait, en premier, de servir Albert, ce qui ne lui déplaisait pas. Preuve de politesse, il lui fit un geste de la tête pour le remercier et huma le liquide. Qu'il sentait bon! Qu'il avait l'air goûtu! Et il le buva petit à petit, tout en savourant.

Elizabeth, elle, avait réussi à deviner l'accent de son cousin la toute première fois. L'Avarice posa son verre, intéressé par ce qu'il venait d'ajouter. "Culture riche", non. Albert avait juste entendu le mot "riche" ainsi que "propriété"; s'il habite à présent à Krimscare, pourquoi n'a-t-il point vendu sa demeure? L'argent, l'argent !

- ...Riche?

Ses yeux étincellaient de nouveau, tel un gamin devant une confiserie. Il imaginait surtout l'argent tombant du ciel, où les orages seraient des billets bruyants. Et il retourna sur terre.

Il esquissa un sourire, reprenant son verre de vin à la main. Ses yeux se promenaient en attendant sa réponse, et s'arrêtaient sur la pendule accrochée au fin fond du bar. Il était à présent vingt heures, et il venait de se souvenir d'une chose: le fils de Stanford était seul chez lui. Aucun air inquiet, même plutôt détendu, il devait penser "Bah, il se débrouillera. C'est le fils de la Colère après tout."

Une pièce d'or, cela mit légèrement mal à l'aise la jeune femme qui le cacha sans trop de difficulté. Encore un qui avait grandit dans la richesse parmi eux, elle se sentait légèrement désemparée sur le coup et elle attrapa son aucun problème sa nouvelle bière. Le bonheur de l'houblon pour ne rien dire, le bonheur tout court quand le liquide coule dans la gorge et observa la nourriture nouvellement arrivée.

- L'Autriche est réputée pour ses arts c'est vrai, pour ma part j'ai... J'ai beaucoup voyagé pour diverses raisons.

Elle n'allait pas expliqué au premier venu, qui n'était pas le premier mais elle s'en foutait, qu'elle déménageait souvent à cause de très gros pépins, de morts et d'autres soucis pas rigolos du tout.

- J'ai vécu pas mal de temps au Danemark, j'utilise encore fréquemment le danois surtout quand Al' m'énerve. Puis j'ai vécu en Amérique et en Angleterre.

Et aussi quand elle ne voulait pas être comprise, mais passons. Elle attrapa l'un des mets sans réellement regardé et le gouta sans attendre. C'était bon, pas sec ni gras, et elle lança une oeillade à Albert lorsqu'il prononça le mot "riche". C'est pas vrai... Elle écoutait d'une oreille distraite d'autres discussions, se fondant dans la foule pour cette fois et se disant qu'heureusement que sa boss et son chef de clan n'étaient pas là. Sinon elle était mal.

- Al... Pourquoi les mots argent et riche ne quittent jamais ta tête dès que tu les entends ? Même si tu les sors de leur contexte. Soupira-t-elle légèrement excédée.

Elle grignota encore, sourit un bref instant en entendant une remarque dans les alentours et fini par se demander si il était normal de laisser un enfant seul aussi longtemps. Il n'était pas tôt pourtant, sauf qu'elle ne put faire de remarque que son GSM vibra dans sa poche. Elizabeth scruta l'écran, lisant ce qu'il était inscrit avant de soupirer et de murmurer tout bas le nom humain de la mort. C'était frustrant quand Akaï envoyait un texto sans aucune explication autre que de ne pas oublier de faire un rapport plus tard. Plus tard étant de préférence le plus tôt possible, soit demain soir maximum.

- Désolée, le boulot qui me rappelait que j'avais un truc à faire pour demain soir.

Excuse bidon, excuse tout de même. Après tout que ferait une boulangère pour le lendemain ? Du pain certes, mais n'importe qui en ville savait que ce n'était pas à Miguel, donc à elle, de s'en occuper. De plus ses vas et vient entre la Tour Interdite et les différents lieux de la cité ne devait pas passer inaperçus.

- Au fait Stan', c'est sûrement indiscret mais qu'est-ce qui a provoquer ton vieillissement physique ?

Tant pis, sa curiosité était trop grande et elle devait savoir. Elle aperçu un chandelier du coin de l'oeil, joua un peu avec les flammes à l'aide de son don sans se faire repérer tout en faisant attention. Après tout elle ne voulait pas foutre le feu à l'endroit juste s'occuper un peu les doigts.

Il se contentait de regarder le repas que faisaient ses hotes sans toucher un tant soit peu aux mets ici servis. Il sirota son scotch jusqu a la derniere goutte. L'heure avancait trop vite, de plus en plus il desirait rentrer. Mais il ne pouvait pas fausser compagnie ainsi a sa famille apres les avoir retrouves... Il faisait de son mieux pour les contenter mais il n arrivait pas a se sentir famillier avec eux. Peut etre etait il trop accapare par l envie de rentrer qu il n en remarquait pas ses propres emotions ? L' eclairage entier du bar gresilla un instant. Lorsqu il etait un peu tendu ses pouvoirs agissaient un peu sans sa volonte et ayant une influence sur les sources electriques il faisait souffrir l eclairage sommaire de l etablissement. Il ne repondit pas tout de suite lorsque son cousin releva le mot riche dans sa phrase. Tire de son tourbillon de pensees par le mot interrogatif il cligna des yeux comme s il sortait d un reve. Il etait trop distrait ca risquait de lui jouer des tours...

- Pas dans le sens riche relatif a l'argent Greed... Dans le sens riche comme remplie ou belle...

Incorrigible celui la... Cela tira a la Colere un petit sourire. Pourquoi restait il si distant ? Il voyait bien qu'eux se montraient plutot loquaces a son egard et lui posaient des questions... Mais rien a faire il n'arrivait pas a trouver un moyen d'etablir une atmosphere familialle. Il lui semblaient encore tres etrangers. Toutes ces annees en Autriche avaient detourne son esprit des Peches Capitaux. La Gourmandise recut un appel et il devina par un regard en biais et l'etude du ton de sa voix que le but de la communiquation n etait pas exactement ce qu elle pretendait... Il n'avais pas fait des etudes en psychologie pour rien. Il avait d'ailleurs hesite a s'etablir en tant que psychologue ce qui aurait ete largement plus remunerateur... A la limite pour le moment son commerce lui plaisait; il changera surement si il est lasse. Surtout si il a des investiguations a mener ce serait plus discret sous le couvert d un statut de psychologue. Pour le moment il n allait pas s interesser a la situation de sa jeune cousine... Pour le moment...

Il s appretait a se lever pour partir lorsqu elle lui demanda pourquoi il a une apparence plus vielle. Il tourna son regard vers elle afin de repondre :

- J'ai toujours eu un corps de faible constitution. Trop chetif, je tombais souvent malade, mon corps attrapait toutes les maladies trainant. C'etait terrible... J ai beaucoup souffert de cela. Mais j'ai consacre une partie de ma vie a faire des recherches pour renforcer mon systeme immunitaire. Ce fut long et fastidieux mais j'ai fini par trouver un semblant de solution. Aujourd hui les techniques ont beaucoup evoluees et il est plus facile d y avoir acces. Mais il y a plusieures annees il n y avait que peu de moyens pour pallier a ce genre de probleme. J'ai concu un produit dont je ne conaissait pas reelement les effets secondaires. La substance a entrainee une sorte de viellissement accelere de mon corps... Depuis cela neamoins j ai moins de problemes de sante mais je me suis bien pris vingt ans de plus...

Il eut un rire nerveux.

- Bon, je suis desole mais je vais deja devoir partir, nous ouvrons tot demain et il me reste des choses a regler...

A ces mots il se leva, en laissant sur la table un pourboire pour le serveur. Ses cheveux rouges virevolterent un instant lorsque le vent s engouffra dans le petit bar et il s engagea dans la nuit...

Albert était en lui-même, passionné par l’argent. Ce n’était pas réellement difficile à deviner, même un idiot pouvait le faire. Et ses deux cousins, beaucoup plus intelligents que l’idiot ne s’empêchaient pas de le reprendre pour lui remettre les pieds sur terre : c’est de la richesse de la ville et du pays, dont ils parlent ! Pas de l’argent en lui-même ! Stupide Albert.
Ce dernier réagit face au téléphone que sortait la demoiselle, également du fait qu’elle murmurait quelque chose. C’est là qu’il aurait aimé avoir un super ouïe pour pouvoir entendre ce qu’elle avait à dire. Dommage. Et elle finit par dire que c’était pour le travaiL
 
- Ils ne te laissent même plus te reposer le soir ? commença l’Avarice sur un air mécontent, après si c’est rémunéré, tout va bien. Finit-il en souriant.
 
Stanford, lui, répondait à la question de la gourmandise tout en fins détails. Albert avait essayé de suivre, mais finit par décrocher. Qu’il ait une apparence physique le rendant plus vieux que les autres, tant mieux :
 
- Au moins, plus tard, tu feras un bon grand-père. Il sourit.
 
Et puis, la Colère se leva, laissant un pourboire sur le comptoir. Il s’en allait, faute au gamin qui lui servait de progéniture. Albert aurait voulu rester plus longtemps avec, il était drôle à embêter, celui-là. Ca changeait d’Elizabeth ! Tant pis, une autre fois. Le Vice lui adressa un salut de la main, lui souriant virilement, avant de le voir disparaître dans la pénombre de la nuit.
Il se tourna vers sa cousine.
 
- Tu préfères rentrée bourrée ou est-ce qu’on part aussi ?

La jeune femme continuait son jeu, inlassablement, et sourit lorsque la Colère fit également la remarque à l'avare. Enfin quelqu'un de raisonnable... Quoi que... Qui était raisonnable dans cette ville ? Personne... La question d'Albert la fit sursauter, elle ne s'y attendait pas et surtout s'il s'était un minimum soucié de ses vas et vient la nuit il l'aurait sût.

- Ouais le patron a besoin de mains en plus, je peux rien y faire... AH et quand on sera à la maison NE TOUCHE PAS AUX PAPIERS QUE TU VERRAS TU VEUX !

Elle le lui ordonnait, cela s'entendait parfaitement au point que des têtes se tournèrent dans sa direction. Habituel en soi quand on connait le caractère d'Elizabeth.

- Hm... Un produit qui fait vieillir... Il ne permet pas de mourir je présume...

Ces mots se perdirent dans le vent, elle qui avait déjà tant voulu disparaître n'y était jamais arrivée et ce n'était pas faute d'avoir essayer. Elle secoua la tête pour se remettre les idées en place, de plus si elle se mettait dans tout ses états le lendemain cela n'allait pas allez non plus. Surtout face à elle. Donc elle préféra enregistrer les informations qui arrivaient, les mettre quelque part dans sa mémoire et lorsque son cousin colérique se leva et expliqua qu'il devait y allez.

- Oh pas de soucis, les boutiques ça ne peut malheureusement pas attendre.

Autre chose non plus en soi, mais ce n'était pas comme si elle avait déjà eu la bête du gévaudan à dos... A peine.

- Veille bien sur ton Bartiméus, ja ?

Simple phrase. Simple et pourtant emplie d'un sentiment étrange. Elle s'inquiétait, naturellement, pour la plupart des gens d'une part parce qu'elle même était dans une panade sans nom depuis des années à cause du clan et d'autre part parce que c'était une part d'elle-même.

- T'es stupide ou quoi Al' ? J'suis jamais bourrée !

Ses yeux bleus ne quittaient pas l'endroit par lequel était sorti Stanford, elle soupira de soulagement lorsque personne ne se leva peut après et se dit qu'elle commençait sincèrement à faire trop attention aux autres.

- Mais j'ai sommeil alors on rentre, idioot !

Aussitôt dit, aussitôt pas sortie car elle chopa au passage une pauvre bouteille entamée et non terminée par des personnes qu'elle liquida sans soucis apparent avant de foutre le camp. Suivie par Albert espérait-elle.